jeudi 27 mars 2008

Cinéma

Je ne vais pas vous parler du film que j'ai vu ce soir, parce que vraiment c'était pas terrible du tout. D'ailleurs, je vous en donne même pas le titre. Je vais plutôt vous parler d'un autre film que j'ai vraiment beaucoup apprécié : There will be blood. Je me méfie toujours des critiques unanimes qui crient au chef d'oeuvre et des film multiprimés. Pourtant, je dois reconnaître que ce film a de nombreuses qualités qui permettent de s'enflammé pour lui. Au début, effectivement, je me suis un peu demandée qu'est ce qu'était ce film, surtout quand j'ai entendu les premières notes de musique (très très dissonantes et fortes). Et puis, l'histoire se lance, elle se met en place doucement mais sans aucune sérénité. Durant tout le film, une tension écrase les personnages et le spectateur. A chaque instant, on s'attend au pire, et bien souvent rien de ne se passe, mais quand cela arrive, il s'agit d'une explosion de violence aussi soudaine que démesurée. Ce film est sec comme le désert où le pétrole est découvert. La lutte entre le bien et le mal, la vie et la mort est matérialisée par l'opposition permanente entre Elie Sunday (Paul Dano), le révérend charismatique et Daniel Plainview (Daniel Day Lewis), le prospecteur avide. Ce film laisse peu de place à l'espoir et à la rédemption. Jusqu'à la fin, le pétrole corrompt tout et ne laisse aux personnages aucun moyen de se racheter. Et finalement, la musique qui écorche les oreilles au début, se marie très bien avec l'atmosphère gluante et pessimiste du scénario. Grâce à une mise en scène au service de l'histoire, ingénieuse mais discrète, Paul Thomas Anderson signe un grand film qui résonne longtemps dans nos consciences.

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