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mardi 22 décembre 2015

Epuisement

Marre de prétendre,
D'espérer et d'attendre,
Fatiguée par ma vie,
Que tombe la nuit.

Qui dans un éclat de lune
Me fera goûter la fortune
Du néant bien inspiré
Et me laissera soulagée

Car dans ma tête, c'est un bordel
Où s'entrechoquent et s'emmêlent
Une multitude de pensées
Dans un grondement de fusée

Et pourtant je veux encore y croire
Il ne peut me rester que le désespoir
Comprendre le sens de cette vie gâchée
Sous le poids de ces pauvres années.

Que l'immense vide est tentant
Quand il ne reste rien séant
Mais un fil encore m'accroche

Ce cadeau qui par accident
Me fut donné, je m'en défend
Un coup et je m'en décroche.

...

Je sombre seule doucement
Je coule sans un gémissement
Je ne voudrai pas déranger
Vos vies si bien ordonnées...

mardi 16 octobre 2012

Solitude en hommage

Automat (1927) - Edward HOPPER
huile sur toile 71.4x91.4 cm
Iowa, Des Moines Art Center, acquisition Fondation Edmundson-Art
Solitude dans la lumière
Telle une toile d'Hopper sans vie
Quand ma part d'ombre m'éclaire
C'est à la lueur d'une bougie

Solitude comme une rivière
Qui me ballade dans ses flots
Chavire mes écrits sur des pierres
Et mes larmes inondent mes mots

Solitude, mais quelle importance ?
Le moment ignore ma présence
Car je demeure invisible à la vie

Solitude, moi, je m'ignore et me fuis
Toi, tu m'abandonnes à ma nuit
Que me reste t-il ? Quelle envie ?

dimanche 10 janvier 2010

Michael Kenna : rétrospective

   * Cliquez sur l'image pour l'agrandir * 
1-Manhattan Skyline, Study 1, New York City, USA, 2006 ; 2-Kussharo Lake Tree, Study 1, Kotan, Hokkaido, Japan, 2002 ; 3-Le Desert de Retz, Study 4, France, 1988 ; 4-Ratcliffe Power Station, Study 50, Nottinghamshire, England, 1987 ; 5-Moai, Study 49, Ahu Akivi, Easter Island, 2001 ; 6-Huangshan Mountains, Study 1, Anhui, China, 2008 ; 7-Cloud Shadows, Study 3, Mont St. Michel, France, 1998 ; 8-Homage to HCB, Brittany, France, 1993 ; 9-Bill's Brandt's Chimney, Halifax, Yorkshire, England, 1983 ; 10-Fairclough Mills, Halifax, Yorkshire, England, 1986 ; 11-One Hundred and Four Birds, Prague, Czechoslovakia, 1992 ; 12-Night Lights, Rio de Janiero, Brazil, 2009 ; 13-Ratcliffe Power Station, Study 42, Nottinghamshire, England, 2003 ; 14-Broughton Castle, Oxfordshire, England, 1977 ; 15-Night Walk, Richmond, Surrey, England, 1983.
(Toutes les images sont issues du site de l'artiste : http://www.michaelkenna.net/)
 
Je viens vous parler d'une exposition rétrospective du photographe Michael KENNA qui se tient à la BNF site Richelieu et ce jusqu'au 24 janvier. Tout simplement parce que son travail est magnifique, je n'avais rarement vu un tel degré de perfection photographique. Les quelques images ci-dessus ne vous donnent qu'une faible idée de la qualité de son travail.
Michael KENNA est capable de donner une certaine poésie voire sensualité à une centrale nucléaire [13], il est capable de donné une illusion d'irréalité et de magie à un paysage qui devait être à l'origine assez banal [10]. Il considère ses images comme des Haïkus, et sans avoir lu auparavant son interview, c'est aussi ce qui m'avait frappée : la mélancolie et l'impression d'instant suspendu pareil à ces courts poèmes japonais [3 ; 5 ; 6].
Ces sources d'influence sont, entre autres : Bill Brandt, Henri Cartier Bresson, Brassaï dont plusieurs photographies de l'exposition sont des hommages [8 ; 9].
C'est un photographe de paysage, naturel ou industriel, qui ne fait pas de portrait d'être humain mais d'arbre. Il prend le temps de le connaître, tourne autour un long moment avant de le photographier, et il aime revenir à des années d'écarts afin de voir les changements survenus.
Je ne sais qu'elle est sa technique, j'ai pu observé qu'il travaillait souvent sur de longs temps d'expositions voir vraiment très longs (sur certaines photos, le déplacement de la lune et des étoiles sont visibles), à l'aube ou au crépuscule, et ces conditions de prises de vues agissent certainement beaucoup sur la perception et les sentiments du spectateur.
Ces titres qui se contentent d'être uniquement descriptif peuvent avoir aussi un certain humour à l'image de  la photographie intitulée "Cent quatre oiseaux" [11], je reconnais ne pas les avoir recomptés !
C'est donc une exposition que je fais plus que vous conseiller... Même si pour une petite photographe amateur comme moi, c'est presque un peu frustrant tant de perfection !



Brume dans mon coeur
Un instant se disperse.
Le jour se lève. 



[Légende 6]

jeudi 10 septembre 2009

Haïkus de l'âge adulte

Visages sérieux
Faux adultes, vrais enfants
Comédie des grands

 J'étais une enfant
Inattention d'un instant
Et c'était fini

 Masque de pierre
Sur nos visages sévères
Illusions perdues

samedi 6 décembre 2008

Haïkus d'hiver

Vase de NoëlLe bonhomme de neige
Instants d'hiver - Paris XIIIème - décembre 2004
Le froid dans la nuit
Tombe les premiers flocons
L'hiver est en moi
Une nuée de gens
De moi, toujours est partie
Noël et magie

Cette façon qui semble si simple de faire passer une pensée ou un sentiment me rempli toujours d'une profonde mélancolie. Je ne sais si cela est dû à la brièveté de ce type de poème. Au lieu d'un sentiment d'urgence qui pourrait être dû à la concision, je ressens en les lisant plutôt une impression d'instant suspendu.
NB : le haïku est un cours poème d'origine japonaise. Son principe est simple : il est constitué de 3 vers de, respectivement, 5, 7 et 5 syllabes et comporte souvent une allusion à la saison.